Philippe Coste a commencé à faire des photos d’éléphants en 1999 à son arrivée au Laos, où il a vécu onze ans. Sa rencontre avec le propriétaire d’un éléphant et l’amitié qui s’est installée entre eux, lui ont permis d’aller quelques semaines par an photographier la dure activité de débardage au fin fond des forêts laotiennes. C’est donc, d’abord, la relation de travail unissant des hommes et des éléphants qui a retenu son intérêt.
Ces années passées à observer le plus grand des mammifères terrestres l’ont progressivement amené à chercher plus de proximité avec l’animal. Pour lui, cette recherche d’intimité a impliqué un rapprochement physique avec les éléphants, jusqu’à tenir son objectif au plus près, à une distance de quelques centimètres seulement. Ce rapprochement du regard n’est pas confortable. Il implique un renoncement à notre instinct, à cette vision périphérique qui nous rassure face au danger que peuvent représenter pour l’homme ces énormes pachydermes. Il faut alors s’en remettre à l’autre, le mahout, l’ami, pour veiller aux choses afin de plonger et d’explorer en toute liberté les moindres détails de l’animal.
En nous plaçant à portée de main de l’éléphant, les images de Philippe Coste nous font oublier son animalité et nous offre à ressentir sa sensualité surprenante.
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