Patrick DECOURSIER

 

Histoire d’oeil

 

 

 

 

Errance cévenole

Tous les clichés ont été pris autour de chez moi (Moselle) ou un peu plus loin (Lac du Der, Vosges voire Auvergne, Bugey, Drôme, Camargue, Cévennes, Bretagne..)  Tôt le matin, en sous-bois, sous la neige, au soleil couchant, toujours quand la lumière permet  le plus….

Les chemins sont parcourus à pieds, le boitier en bandoulière, en quête de liberté, d’espaces, d’odeurs, d’ambiances avec l’espoir d’une rencontre que la nature pourrait me proposer. Quand c’est le cas, c’est la cerise sur la rando ;  un  bonjour discret, et si possible, quelques déclenchements bien sûr : Un 300 mm ou même le 150 – 600 me permet d’éviter de trop me rapprocher. Plus ou moins rapidement, chacun continuera ensuite son chemin. Toujours adapter en amont le réglage du boitier selon le terrain traversé et la lumière  pour assurer une photo correcte et récupérable en aval si nécessaire. Eux… émoi.

Le but n’est pas de photographier à tout prix, ce qui pourrait amener dérive et frustrations, mais  de sortir, de s’immerger, de se baigner. De nos jours, aller dans la nature, marcher, contempler, sentir est presqu’un acte militant tant cela peut paraître désuet, oisif et sans…rentabilité pour beaucoup.

Pourtant, l’essentiel est là et c’est gratuit !

Afin d’essayer de faire passer ce message, afin de partager ces quelques rencontres en chemins, je dispose de l’ exposition « Histoires d’ œil » : ce pourrait être un condensé de plusieurs rencontres lors de sorties comme si le spectateur m’accompagnait dans la nature sans savoir ce qui se cache à la prochaine croisée du chemin ; du coup,  ce ne peut être une exposition sur un seul animal ; il est aussi évident que pour que tout cela ait un sens et un fil conducteur, les textes poétiques et souvent humoristiques (et sujets à réflexion) (A6), racontant l’ histoire du déclenchement,  sont indissociables des clichés…Il faut donc lire pour s’immerger dans l’ exposition  !